Chine, Inde, Pakistan, les frontières de l’Himalaya

Chine, Inde, Pakistan, les frontières de l’Himalaya

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Restées longtemps un obstacle naturel Les frontières de l’Himalaya, souvent mal définies, se voient aujourd’hui au centre des besoins géo-stratégiques Chinois et des revendications indiennes

Passé maître dans l’art des (re)conquêtes sans tirer de sonores coups de feux la Chine, devenue actrice principale des mouvements internationaux impose son rythme autour de ses frontières.

Sources : Diplomatie, Herodote, Asialyst, Rfi, Courier International
Crédits : Clément Fontaine / Studio Complément – 02-06/2020
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VERSION DE LECTURE

La très médiatique nouvelle route de la soie et ses projets d’infrastructures extérieures amènent à différentes lectures et fantasmes autour des annonces chinoises et imposent un sens de lecture. Contrainte par son élévation de niveau de vie et son vieillissement la Chine doit élever sa démographie et investir plus densément son territoire ouest. Le défi, y apporter les ressources nécessaires à ce nouveau cap, matière première, main d’œuvre à plus bas cout et capter le maximum de ressource en eau, 400 barrages sont prévus d’ici 30 ans dans tout l’espace himalayen, dont une centaine par la Chine. L’autre défi est de faire face à la pondération des investissements extérieurs démesurés et au renforcement militaire et autoritaire indien. Afin d’appuyer son expansion, la Chine investie massivement dans sa représentation au sein des institutions internationales.
L’Inde prise dans la stratégie chinoise du collier de perles se retrouve entourée d’alliés et de positions stratégiques chinoises, inquiétant les besoins colossaux d’un état à la croissance galopante.

CACHEMIRE

1947, à la décolonisation la minorité Hindou dirigeant le territoire
se rallie à l’Inde contre l’avis du Pakistan. 1949, cessez le feux et
établissement d’une ligne séparative reconnue comme frontière en 1966
suite à un nouveau conflit. 1988-99, les mouvements indépendantistes se renforcent et les deux états deviennent puissances nucléaires. 2004-5, ouverture du dialogue et ouverture partielle de la ligne de controle. 2008, attentats de Mumbai et arrêt des dialogues. Depuis 2014 recrudescence des révoltes.
2019 l’Inde renforce son contrôle sur le territoire. arrestations, couvre-feux, coupures d’internet, renforcements militaires et révisions du statut d’autonomie.

GWADAR

Lieu stratégique pour un accès au pétrole, gaz et ressources
africaines. Gwadar devient un port industriel et pétrolier à financement Chinois reliant le golf d’Oman et le Xinjiang par le «China-Pakistan-Economic-Corridor».
Prévision d’une base militaire chinoise.
Cet espace est pensé comme une zone de libre échange sur le modèle de Hong-Kong.

Image Google Maps

«LE CACHEMIRE CHINOIS»

La Chine s’empare de l’Aksai Chin au court de la guerre sino-indienne en 1962. L’année suivante le Pakistan lui cède la vallée du Shaksgam en échange de son soutien face à l’Inde.2020, 20 soldats morts dans une confrontation direct au nord de l’Aksai Chin (sans armes) entre soldats indiens et chinois, la chine refusera de communiquer le nombre de ses victimes.

NOUVEAU MEILLEUR AMI

Afin de contrer l’attirance du Népal vers la Chine, investissant dans une liaison ferré Shigatse > Katmandou, l’Inde revoie sa politique et réalise enfin un oléoduc vers Katmandou en 15 mois.
Katmandou se verra donc connecté au réseau chinois via Lhassa.

PLATEAU DU DOKLAM

2005, la Chine reconnait l’appartenance du Sikkim à l’Inde contre la reconnaissance par l’Inde du Tibet chinois. 2017, à la jonction des trois frontières la Chine construit bases militaires et routes sur le disputé plateau bouthanais, et le déclare Tibétain. L’Inde s’oppose à cette tentative en renforceant sa présence militaire dans la région.

L’EXCEPTION

Jamais colonisé le Bouthan s’ouvre aujourd’hui aux jeux internationaux. L’influence indienne se trouve désormais mis en danger par la puissance de l’offre chinoise. Le Bouhtan tiens à se présenter comme neutre face à ces influences extérieures. même si l’incursion chinoise de 2017 connaitra une opposition indienne.

ATOUT

L’Arunachal Pradesh, Tibétain Jusqu’en 1913 et devenu indien par les accords des Indes britaniques. Ce territoire occupé l’année 1962 par la Chine pourrait servir, selon certain, de contrepoids dans les revendications indiennes au cachemire. Cependant Xi Jinping déclarera en 2017 que la Chine ne se privera d’aucun de ses territoires.

L’OPTION BANGLADAISE

La Chine comble l’absence d’entente avec l’Inde et investit dans toutes les infrastructures d’énergies, de transports et marines à Chittagonk, cependant le projet de premier port en eaux profondes du pays, indispensable aux futurs routes chinoises se verra réalisé avec des finan-cements japonnais. La Chine devra réaliser le second. Annonce concomitante à celle de la Chine réduisant la taille de ses investissements par projet dans le pays.

LES VOIES DE L’EST

Connecter le Sichuan au Golf du Bengale par les cotes bangladaises et birmanes et ainsi éviter le passage de Singapour et son long détour. S’ajoute la volonté de relier au réseau gazier le Sri-Lanka et son futur port inclus dans les nouvelles routes de la soie

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